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18 mars 2024

John Bost et la Musique

LA MUSIQUE À TRAVERS LE TEMPS 

La musique a toujours existé au sein de la Fondation et des établissements.
« L’asile est entouré de jardins. Respirer l’odeur des plantes, de la terre est un nouveau bienfait   La rosée du matin et du soir, le chant des oiseaux, l’harmonie de la nature entière, puis à tous ces concerts, le silence et la nuit, la contemplation du ciel. La piété avant tout, le chant des cantiques, la prière, de courtes méditations de la prière ...) John Bost

John Bost et la musique

A l’âge de 12 ans, John Bost avait dû renoncer à poursuivre ses études à cause de violents maux de tête inexplicables, suivis de malaises. Comme le médecin déconseillait la vie sédentaire, ses parents le placèrent trois ans plus tard, comme garçon de courses chez un épicier de Genève, puis comme apprenti chez un relieur.
Son père, Ami Bost, pasteur et compositeur, avait toujours, chez lui, un piano auquel John pouvait ainsi consacrer plus de temps que ses neuf frères et sœur, tenus par leurs études. Un jour qu’il devait livrer chez le compositeur hongrois Franz Liszt qui résidait à Genève, un cahier de musique relié par son patron, la domestique lui prié d’attendre, M. Liszt étant absent momentanément, et le fit entrer dans le salon. Il remarque alors un meuble à trois pieds comme il n’en avait jamais vu. Il s’approcha, souleva, à l’une des extrémités une sorte de couvercle, et vit qu’il s’agissait d’un clavier de piano.  Il laissa aller ses doigts et joua les premiers accords de la Symphonie pathétique de Beethoven, que son père venait de lui apprendre.
Liszt n’était pas sorti de la maison, mais se trouvait dans une pièce au-dessus. Il descendit, posa sa main sur l’épaule du jeune homme, le complimenta et lui proposa de travailler avec lui. John Bost accepta avec enthousiasme et abandonna toute autre activité pour se livrer passionnément à l’art qui lui paraissait répondre à sa vocation (…)
Dans John Bost et sa cité prophétique, Alexandre Westphal écrit en 1861, Franz Liszt, alors au faîte de la gloire, le plus heureux et le plus adulé des musiciens, apprit, à Weimar, que son ancien élève Bost avait abandonné la musique pour devenir pasteur et consacrer sa vie à créer et diriger des Asiles de charité. « Et bien ! s’écria l’illustre compositeur, il a fait ce qu’il y a de mieux à faire », puis se reprenant « Il a fait ce qu’il y a à faire »
En réalité le génie de John Bost fut de demeurer fidèle à la musique, mais en canalisant la passion qu’elle lui inspirait pour la mettre au service de réalisations évangéliques et charitables, avec tout ce que la passion peut comporter d’enthousiasme, de foi et d’amour.
Extrait de l’article « John Bost et la musique » écrit par Gaston Bost, président d’honneur de la Fondation John BOST -Notre Prochain juin 1975
 
Juste après la création du pavillon La FAMILLE on avait expédié à John Bost, sans le consulter, deux petites idiotes dont il ne connaissait ni les parents, ni l’origine. Comme elles n’étaient pas admissibles à La Famille, il avait dû les prendre dans son presbytère. C’était des débiles profondes à leur arrivée puisqu’il écrit, en 1879, qu’elles étaient « repoussantes », étendues sur le sol quand il les a vues pour la première fois et « couvrant le plancher de leur bave ».
Il avait pris auprès de lui, pour s’occuper d’elles, la mère de sa domestique. Et il poursuit : « Les mois s’écoulèrent et je ne constatais guère de progrès ; un peu plus d’attention, des habitudes de propreté, quelques mots appris, c’était tout. Un jour, à l’harmonium, je chantais ; les deux petites se prirent par la main ; l’une d’elle imita les sons avec une voix très juste, la seconde lui répondit. Elles purent bientôt chanter quelques mélodies, auxquelles j’ajoutais des paroles ; la porte s’était donc ouverte dans ces intelligences jusqu’alors fermées … »

La musique à la Fondation John BOST, supplément du Notre Prochain 1975.
 

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